04.09.2022. C’est enfin le grand jour. Nous partons ce matin pour un périple d’un mois en Corée du Sud !
Le trajet est long depuis chez nous. Une heure de voiture jusqu’à la gare, puis le TGV, avec un changement à Massy, pour arriver a l’aéroport Roissy Charles de Gaulle (CDG). Difficile de trouver le bus qui doit nous mener jusqu’à notre hôtel. Nous attendons sous la chaleur avant de finalement trouver une navette gratuite qui dessert les différents terminaux de l’aéroport.
La chambre d’hôtel est agréable et nous y passons une bonne nuit. Heureusement, car le voyage qui nous attend ne sera pas de tout repos…
Le premier vol est prévu à 12h10. Nous nous dirigeons vers l’aéroport avec plusieurs heures d’avance, pour ne pas nous presser.Nous n’avons pas pris l’avion depuis longtemps !
La première étape est d’enregistrer nos bagages. Nous y présentons également nos documents d’entrée pour la Corée, dont un test PCR négatif. Celui-ci n’est normalement plus obligatoire au départ.
Délestés de nos valises encombrantes, nous passons la sécurité et commençons l’attente… Nous avons avec nous un Uno Flip pour passer le temps. Le départ est déjà prévu avec 35 minutes de retard. Puis, l’heure fatidique. Nous embarquons !
La montée dans un avion me provoque toujours un mélange d’excitation et d’inquiétude. Nous sommes prêts au décollage et impatients d’atterrir à notre destination rêvée ! Mais cela aurait été trop facile…
Alors que nous sommes lancés à pleine vitesse pour le décollage, l’avion freine brusquement. Depuis le hublot, je vois les pavillons de l’aile se relever. Nous nous arrêtons en pleine piste.
Dans la cabine, tout le monde se regarde, l’air inquiet. Même l’équipage de bord n’a pas l’air de comprendre et nous demande d’attendre les instructions. Puis le verdict : nous avons heurté quelque chose.
Ce quelque chose s’avère être un oiseau. Ce qui semble un incident anodin entraîne finalement plusieurs heures d’attente. Car nous ne pouvons pas re-décoller immédiatement, et avec bonne raison. Avec un freinage aussi brusque, les freins et les pneus de l’avion doivent être vérifiés et approuvés pour le décollage. Sinon, nous devrons changer d’avion.
Nous attendons un bon moment sur la piste avant d’être remorqués à la maintenance. Puis encore plus d’attente avant que le capitaine ne nous annonce le départ. L’avion est approuvé !
Nous décollons finalement avec trois heures de retard. Cette fois-ci, c’est encore plus angoissant. Mais nous sommes enfin partis !
La phase ascendante est toujours impressionnante, mais les changements de direction encore plus. L’avion s’incline doucement pour tourner, et la sensation pour moi qui suis près du hublot n’est pas des plus agréables.
Le vol est court jusqu’à Munich et sans plus d’encombres. Mais d’autres mauvaises nouvelles nous attendent. Car nous avons définitivement raté notre correspondance en direction d’Incheon. Je me renseigne auprès d’une hôtesse et la réponse tombe : nous sommes reportés sur le vol du lendemain…
Un peu désorientés nous nous rassemblons avec plusieurs français dans le même cas. Première surprise, aucun personnel n’est présent pour nous accueillir. Nous marcherons donc de longues minutes jusqu’au Service Center de la compagnie. Fermé. Nous devons nous rendre à une autre porte par une navette pour rejoindre un deuxième Service Center. Nous pensons à nos bagages en soute, en nous demandant comment les récupérer.
Finalement, nous atteignons le point d’information. Et nous ne sommes pas les seuls. Une file immense nous fait patienter plus d’une heure… Des boissons et des collations nous sont toutefois proposées. Des personnes de notre groupe de naufragés se présentent avant nous aux guichets et nous annoncent des nouvelles peu rassurantes : il y aurait une liste d’attente.
La personne qui s’occupe de nos billets nous informe en effet que mon père et moi sommes sur liste d’attente car elle ne pouvait pas nous attribuer un siège, mais nous garantit avec certitude que nous monterons dans l’avion. Elle nous fournit également un coupon aller-retour pour le taxi et un coupon pour une nuit d’hôtel, incluant un repas et un petit-déjeuner. Quant à nos bagages, ils sont pris en charge par la compagnie et repartirons avec nous.
Nous sommes toutefois inquiets de ne pas avoir de place attitrés pour le vol de demain. Nous nous dirigeons avec le reste du groupe jusqu’aux taxis. Nous sommes pour la plupart logés au même hôtel, à environ 10min de l’aéroport. Tous sauf un jeune, à qui on a attribué un bus d’une heure jusqu’à son hébergement.
L’hôtel est agréable mais le repas inclus dans le coupon par la compagnie est décevant : un plat à réchauffer au micro-ondes. Notre vol étant à midi, nous n’avions pas vraiment déjeuner, pendant nous restaurer à Munich. Fatigués, nous avions besoin d’un vrai repas. L’hôtesse d’accueil nous recommande un restaurant italien à deux pas. De nombreuses personnes de l’hôtel, également dans notre cas, ont eu la même idée.
Ma chambre est séparée. Je me réveille à 6h30, et patiente jusqu’au petit-déjeuner. Celui-ci a lieu au rez-de-chaussée de l’hôtel. C’est un buffet complet et délicieux, et nous en profitons pour faire le pleins de force. Nous voyons des naufragés commencer à quitter l’hôtel assez tôt et décidons de faire de même. Nous avançons l’heure du taxi et quittons l’hébergement à 9h30.
Arrivés à l’aéroport, nous décidons de nous informer au comptoir d’information. Encore une fois, l’agent d’accueil nous certifie que, même sans place attribuée, nous montrerons dans cet avion. Nous passons donc les portiques et nous dirigeons une fois de plus vers la sécurité.
Évidemment, mon sac à un problème. Il n’y avait pourtant rien eu au départ de CDG… Ils doivent repasser une nouvelle fois mon sac au scanner. Toujours pas. Le monsieur avec qui nous discutons reste aimable et me demande s’ouvrir mon sac moi vérifier mon contenant de gel hydroalcoolique. Puis c’est bon, on me rend mon sac…
10h45. Nous avons du temps à perdre avant notre vol de 15h. Mais le temps passe relativement vite. Nous prenons un déjeuner (les prix de l’aéroport sont exorbitants au regard de la qualité servie), et attendons avec appréhension le verdict. Un quart d’heure avant l’embarquement, le personnel s’installe et nous nous informons. On nous indique qui faudra patienter jusqu’à la fin de l’embarquement pour savoir si des places nous seront attribuées… Ma mère, qui a une place, se demande si elle doit partir sans nous, et nous aussi. Nous pourrons au pire la rejoindre le lendemain.
Finalement, l’embarquement commence et je me renseigne à nouveau. Des places nous ont été données ! Nous serons séparés mais à ce moment, ça n’a plus d’importance.
Je suis assise à un rang à l’avant de l’avion, à côté d’une mère et son fils allemands. Il y a un supplément d’espace pour les jambes ! Je découvre également l’écran tactile, caché à l’intérieur de mon siège. Forcément, le mien est le seul cassé. La tige ne se bloque pas et l’écran reste penché. Le copilote ou commandant (ne ne sais pas lequel) arrive pour essayer de le réparer mais les tournevis sont inutiles. C’est donc au tour de ce bon vieux scotch ! Cela fera l’affaire pour la durée du vol.
La nuit est courte et difficile. Je n’arrive pas à dormir avec le bruits des moteurs, le siège trop droit et mon mal de dos. Mais je relativise. Nous sommes en route pour Séoul !
Nous arrivons à l’aéroport d’Incheon avec 40 minutes d’avance. Nous débarquons et passons, en sueur et fatigués, la première ligne de contrôle : le certificat de santé lié au Covid. Depuis la pandémie, le système Q-code a été mis en place afin de déclarer les éléments propre au suivi du Covid-19. Si la déclaration n’est pas faite en ligne, pas de panique, un formulaire jaune sera distribué dans l’avion !
C’est ce même formulaire que nous donnons à l’agent. Ensuite, c’est la sécurité. Une photo, une prise d’empreintes digitales et nous voilà de l’autre côté !
Nos valises attendent sur le tapis. Il fait bien trop chaud et la valise roule mal à cause de la roue cassée… Et je vais la traîner pendant encore de longues heures.
En sortant de l’aéroport, nous tombons tout de suite sur les cartes SIM. Nous prenons une carte chez KT pour 30 jours, avec un forfait data illimitée. Les appels reçus sont gratuits mais il faut charger la carte pour pouvoir passer des appels. Le partage de connexion est également possible et bien utile ! Comptez environ une cinquantaine d’euros. Divisé en trois, cela n’est pas très cher. Et croyez-moi, la connexion internet nous a été indispensable. Entre le GPS, la recherche de restaurant, le traducteur, les messages par réseaux sociaux, nous avons bien rentabilisé l’achat !
Après la carte SIM, c’est au tour du bus. Une navette directe devrait nous emmener jusqu’à notre AirBnB, mais nous ne l’avons jamais trouvée. Nous sommes donc partis en quête d’un distributeur pour retirer des wons, car nous n’avions que des euros pour partir. Nous prenons toujours un peu de cash sur nous pour pouvoir les échanger en cas de problème avec la carte, ce qui a manquer de nous arriver… Car impossible de retirer au distributeur ! Nos deux cartes visa étaient refusées ! La dame au guichet nous indique un autre distributeur, nous irons donc plus tard.
Note : beaucoup de distributeurs ATM et banques ont refusé nos cartes Visa (dont une Premium)… Nous avons dû parfois faire plusieurs essais dans des banques différentes. Pour ne pas être embêtés, nous retirons beaucoup à chaque fois (au moins 200€).
Nous nous avançons donc vers le centre de dépistage Covid. Celui-ci se situe en face du Terminal 2, accessible par la porte 5 et 10. Nous y sommes allés sans rendez-vous et avons été pris immédiatement. À l’heure où j’écris ces lignes, ce test n’est plus obligatoire à l’arrivée sur le territoire !
Ensuite, nos informations sont entrées avec un agent sur un ordinateur. Il faudra présenter son passeport et inscrire son numéro. Une fois cette étape passée, il faut procéder au paiement au guichet. Le tarif est de 80 000₩ par test.
Une fois le paiement effectué, il faut prendre un ticket et attendre d’être appelé. C’est impressionnant car tout les agents sont en tenues médicales et les prélèvements ont lieu dans des box isolés. L’agent effectuant le prélèvement de trouvé derrière une vitre percée de deux bras en silicone. Le test est rapide (et brutal pour ma part). J’ai bien cru saigner du nez !
Les résultats sont ensuite envoyés par mail dans le courant de l’après-midi.
Après tout ça (soit deux bonnes heures après l’atterrissage), nous descendons d’un étage vers l’entrée du métro. Bien évidemment, pour obtenir la carte T Money (qui est en fait une Tourist Card), il faut impérativement de l’argent liquide.
En voulant alors retirer de l’argent, ma mère se rend compte qu’elle n’a plus sa carte. Je cours donc au centre de dépistage à l’étage pour leur demander s’ils ne l’avaient pas trouver. Soulagement, elle est bien là ! Nous retirons donc sans perdre de temps et obtenons nos fameuses cartes T money. Direction notre AirBnB à Séoul !
Finalement, je pense que si c’était à refaire, je préférerais prendre un vol direct pour une destination aussi lointaine. Mais malgré ça, nous sommes bien arrivés et c’est le principal ! 🙂
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