Résumé de l’article :
- Les conditions d’éligibilité
- Comment j’ai construit mon dossier
- Déposer sa demande de visa
- Récupérer son visa
C’est décidé depuis longtemps, je veux partir au Japon !
Passionnée de voyages et de découverte, j’ai longuement épluché toutes les solutions de départ à l’étranger, en particulier sur du long terme. J’ai déjà eu la chance de faire deux échanges universitaires, l’un à Bristol en Angleterre (un an), l’autre à Ottawa au Canada (six mois), ainsi qu’un stage de quatre mois à Montréal.
Ayant découvert le Japon et sa culture incroyable, je souhaitais donc partir pour visiter ce pays, et surtout y vivre une expérience de vie, au-delà d’une expérience touristique.
C’est en creusant que je suis finalement tombée sur ce programme :
le Permis Vacances Travail (PVT)
Pour résumé, ce programme permet d’obtenir un visa d’une durée d’un an (deux ans pour le Canada), dans un ou plusieurs des pays proposés. Il est bien évidemment soumis à des conditions d’éligibilités. Pour ma part, j’ai principalement consulté le site pvtistes.net ainsi que le site de l’ambassade du Japon en France.
Les conditions d’éligibilité
Voici les conditions auxquelles j’ai dû répondre pour faire ma demande :
- être âgé entre 18 et 30 ans
- être de nationalité française
- ne pas avoir obtenu ce visa auparavant
- ne pas avoir d’enfant à charge
- être en bonne santé
- se conformer aux accords bilatéraux
- disposer de ressources financières suffisantes
Bien sûr, la pandémie a légèrement modifié mon programme… de deux ans, rien que ça ! Le temps toutefois de mettre quelques économies de côté.
En effet, les demandes de PVT nécessitent une preuve de fonds dont le montant varie en fonction des destinations. Pour le Japon, comptez 3500€ ainsi qu’un billet aller-retour (attention ! L’achat d’un billet ne vous garantie pas l’obtention du visa, comme le mentionne le site de l’ambassade), ou 4500€ sans billet. Toutefois, je pense qu’un budget plus conséquent serait recommandé, notamment pour éviter l’angoisse de devoir trouver un emploi dès son arrivée (surtout lorsque on ne parle pas la langue du pays…).
Et justement, c’est l’une des spécificités de ce visa ! La possibilité de travailler sur place pour subvenir à ses besoins. Car le Japon, comme beaucoup d’autres pays hors Europe, nécessite un visa de travail, parfois spécifique, pour espérer exercer un emploi. Ces visas de travail sont parfois très compliqués à obtenir dans certains pays. Attention toutefois ! Le PVT n’a pas vocation à remplacer ce visa. C’est avant tout un programme de voyage (Vacances) pour découvrir un pays, sa culture, sa langue et ses habitants. D’ailleurs, le Japon impose un volume horaire par semaine à ne pas dépasser.
>> Si vous souhaitez en savoir plus sur les conditions d’éligibilité, allez faire un tour sur le site des PVTistes ou de l’ambassade >>
Comment j’ai construit mon dossier
Concernant ma propre expérience de demande, j’ai d’abord longuement étudié tous les sites traitant du sujet, ainsi que les expériences passées de pvtistes. J’ai ensuite commencé à compiler les documents nécessaires à la demande :
- un passeport en cours de validité + photocopie
- un formulaire de demande de visa (téléchargeable sur le site de l’ambassade)
- une preuve de fonds financiers
- un certificat médical de bonne santé
- un CV + lettre de motivation
- un projet détaillé du séjour [!]
- un UketsukeZumisho (relatif à la pandémie de Covid-19, en vigueur lors de mon départ)
Certains documents ont été faciles à obtenir : passeport déjà acquis pour le Canada,certificat médical chez mon médecin traitant (ainsi qu’une ordonnance d’un an pour ma pilule), une preuve de fonds établie par la banque, un CV mis à jour et une lettre de motivation passionnée (y aurais-je mentionné mon amour du patinage artistique… peut-être ! 🤭)
Le formulaire de demande de visa est en anglais, ce qui pour la part n’a pas été un problème, mais en cas de besoin, vous pourrez demander de l’aide auprès des agents de l’ambassade pour finir de le compléter.
L’élément le plus long et stressant a été de rédiger le programme détaillé. J’avais lu quelques retours de demandes de visa refusées par l’ambassade et j’ai donc mis beaucoup de soin dans toute la préparation, en particulier ce document.
Bon, j’ai été rassurée dès la file d’attente à l’ambassade par le monsieur qui prévisualise les dossiers ! Mon projet était largement assez détaillé !
Ma première étape a été d’aller sur Google Maps et d’enregistrer toutes les villes et lieux que je voulais visiter, parfois en cliquant parfaitement au hasard. J’ai cherché dans pratiquement toutes les préfectures du Japon, car une chose est sûre, je veux voir la campagne japonaise ! Je me suis aussi aidée d’Instagram pour découvrir de nouveaux endroits et les ajouter à ma liste déjà bien longue…
Ensuite, j’ai commencé à planifier mon trajet par régions, en me calant sur les saisons ! Je voulais par exemple faire l’expérience de l’automne à Fukuoka, mais passer l’hiver à la montagne. Petit à petit, j’ai ciblé les préfectures, puis les villes et enfin les attractions à visiter. J’y ai même détaillé le prix des visites et des activités afin d’établir un budget le plus précis possible.
Il est recommandé de fournir les documents en anglais, mais le français reste accepté (mon CV n’était pas traduit, car j’abhorre la traduction de CV 😭).
Déposer sa demande de visa
Une fois le dossier prêt, direction l’Ambassade du Japon à Paris. Le lieu de dépôt du dossier peut varier en fonction de votre lieu d’habitation. Venant de loin (Charente-Maritime), j’avais pris rendez-vous sur le site de l’ambassade pour être certaine d’être reçue. Il est possible de se présenter sans rendez-vous mais gare à l’attente ! Note : l’accueil pour les dépôts n’a lieu qu’en matinée.
Le plus douloureux dans toute cette démarche à été le coût. Car si la demande de visa est gratuite, le trajet jusqu’à l’ambassade de l’est pas… Un premier aller-retour à 98€ (Carte Jeune comprise) pour le dépôt, puis à nouveau 90€ pour venir récupérer mon passeport… En effet, celui-ci est conservé durant toute la procédure afin d’y apposer le visa en cas d’obtention. Je vous épargne l’anecdote de mes parents montés spécialement à Paris pour le récupérer et qui se sont retrouvés devant des portes closes pour cause de jour férié au Japon 🫣 Donc ne faites pas la même erreur et vérifiez bien les jours de fermeture !!
Ayant déposé ma demande en été, la dame du guichet m’avait annoncé deux semaines de délai (contrairement aux quelques jours ouvrés normalement prévus). Finalement, la réponse est tombée beaucoup plus tôt, quelle chance !
Récupérer son visa
Les passeports peuvent être récupérés sans rdv les après-midi. Il faut pour cela présenter une pièce d’identité ainsi que le ticket remis lors du dépôt (à ne surtout pas perdre !). Encore une fois, préparez-vous à attendre… Je suis passée devant l’ambassade 45min avant l’ouverture et du monde faisait déjà la queue. J’ai donc intégré la file (heureusement que j’avais pris un livre !).
Au guichet, je suis très vite reçue par un agent. En quelques minutes, j’ai reçu mon passeport, un document explicatif et le formulaire de test PCR a effectuer 72h avant mon vol. C’est un document français/anglais également disponible sur le site de l’ambassade.
Pour la part, je serais en Corée du Sud juste avant mon arrivée au Japon, j’ai donc prévu un document traduit en anglais/coréen. Attention toutefois, les test PCR effectués à l’étranger peuvent être coûteux !
Il ne me reste plus qu’à préparer ma valise, la réservation de mon vol et du logement à Tokyo, la souscription à une assurance, résilier certains de mes contrats en France, contacter mon opérateur téléphonique, déclarer l’import de mes médicaments (obligatoire si plus d’un mois de traitement), refaire vivre ce blog, etencorepleindautrestrucsquiseraienttropnombreuxàciterici…
またね!
No Comments