Je ne pouvais pas parler littérature sans présenter un de mes livres (si ce n’est le seul) préférés :

Le monde de Charlie

Par Stephen Chbosky

Peut-être avez-vous déjà vu le film adapté du roman, avec Logan Lerman, Ezra Miller et Emma Watson. Une adaptation plutôt convaincante et qui place le films parmi mes préférés.

Le Monde de Charlie est un roman épistolaire qui raconte la vie de Charlie, un adolescent renfermé et torturé, à la marge de la société qui l’entoure. Au lycée, il se lie d’amitié avec Patrick et sa demi-sœur, Sam, et découvre un monde rempli de fous rires, d’alcool, de drogue, d’amours naissants et de lourds secrets. On y parle de toutes ses choses de la vie et de la mort, de l’amour et de l’angoisse. Celle que l’on ressent lorsqu’on est seul avec ses pensées.

Il faut plus que je pense. Plus jamais. Je ne sais pas si ça t’est déjà arrivé de te sentir comme ça. De vouloir dormir pendant mille ans. Ou juste de pas vouloir exister. Ou juste de pas te rendre compte que tu existes. Ou un truc comme ça. Je crois que c’est très morbide comme idée, mais quand je suis comme ça, c’est ce que je veux. C’est pour ça que j’essaye de pas penser. Je veux juste que ça s’arrête de tourner.

Sur sa route, un professeur attentif, une sœur inquiète, des amis farfelus. Des réponses à des questions qui le hante lorsqu’il voit les gens qu’il aime être blessés par ce qu’ils pensent être l’amour. « Charlie, on accepte l’amour qu’on croit mériter », lui répond son professeur.

La beauté du roman réside dans la véracité de ses personnages, de leurs questionnements quasi universels. Je pense que l’on retrouve un peu de nous dans Charlie, notre « nous » présent ou passé, car après tout, nous avons été d’autres personnes avant aujourd’hui, et nous seront d’autres personnes après ça.

Je sais qu’il y a des gens qui refusent de voir ce qui nous arrive, des gens qui oublient ce que c’est d’avoir 16 ans dès qu’ils en ont 17. Et je sais que nos histoires vieilliront avec nous et que nos photos seront un jour toutes racornies et qu’on deviendra à notre tour parents d’adolescents. Mais pour l’instant ce ne sont pas encore des souvenirs, c’est ce qu’on vit.